Par Romain Campoy

À RETENIR

Concentrez-vous non pas sur votre-méthode-ultime-d’apprentissage-qui-marche-à-tout-les-coups-puisque-c’est-vous, mais écoutez d’avantage la personne que vous avez EN FACE de vous. Quelle est sa personnalité ? Quelles sont ses envies ? Qu’a-t-elle besoin d’apprendre et de quelle façon pourrai-je lui apprendre ?

Tous d’abord, nous devons clairement identifier notre publique et nous devons la garder bien en tête : il s’agit un ENFANT. Et pour l’enfant, il faut que ce soit UN JEU. Voici donc que notre axe d’approche et d’apprentissage peut se définir. Il faut s’adapter à leur personnalité. Car il y a un fait des plus important : nos chers petits monstres se lassent très vite. 

Vous en avez peut-être déjà fait l’expérience. C’est rageant, et je vous l’accorde, lorsqu’un enfant vous dit « Je ne veux plus faire cet exercice » ou « J‘aime pas ça » ou « Je m’ennuie » ou « Ça dur combien de temps le cours », « C’est quelle heure, c’est bientôt finit ? », ou encore « T’es moche » . Bon ok, pour le dernier, il n’y a rien a faire pour nous haha !

Quoi qu’il en soit, qu’il n’arrive pas à comprendre et à reproduire des choses qui vous paraissent faciles et basiques, c’est NORMAL. Je vous comprends et je vous assure qu’il ne faut pas vous décourager, car ce n’est aucunement de votre faute. Vous n’ êtes pas forcément mauvais pédagogue,  simplement il faut savoir que la pédagogie prescrite à un enfant diffère complètement de celle que l’ont met en œuvre pour un adulte ou pour un adolescent.

Un enfant mémorise mieux, mais est beaucoup moins concentré et « conscient » dans l’activité. J’entends par conscient, qu’il lui manque une forme d’autonomie. Il est jeune, il faut le pousser à s’intéresser, lui faire faire les choses, lui montrer. Un enfant « calque » beaucoup son comportement sur celui de l’adulte qu’il a en face de lui, si il le trouve plaisant ou s’il est assez inintéressant pour qu’il l’interpelle. Les enfants « sentent » ou plutôt « ressentent » la personne qu’ils ont en face d’eux.

Comme toujours, je parle de la grande majorité, un enfant peut être aussi beaucoup plus studieux et concentré que nous QUAND IL LE VEUT. En fait, c’est à son bon vouloir, et c’est surtout ça ce qu’il faut retenir. Mais si une personne avertie l’aide et le pousse correctement dans la bonne direction, c’est encore mieux.

Pour cela, il faut être dans l’AMUSEMENT comme je l’ai dit, et jamais dans l’apprentissage voir le rabâchage pur. Soyez toujours dans votre rôle d’adulte attentionné ! Et faites lui faire CE QU’IL AIME. Il faut donc être aussi dans … LA FAMILIARITÉ MUSICALE. Je vais breveter cette expression je pense, car je n’ai pas trouvé mieux pour émettre ma pensée. :D.
J’entends par familiarité musicale, des airs que l’enfant connait et surtout qu’il apprécie.  Il faut casser les habitudes et adapter au cas par cas. L’exercice du Blues en Sol super entrainant que vous faites faire à un adulte ou un ado débutant ne va pas forcément plaire à un enfant. Il lui faudra travailler la chanson de son ou sa chanteuse préférée, la mélodie de son dessin animé préféré, ou bien encore une petite comptine qu’il chante avec papa ou maman. Bref, CE QU’IL AIME. Ne toute manière, d’expérience, ça ne marcheras si vous faites faire à un enfant des choses qu’il n’aime pas ou avec lesquels il n’a aucune proximité. Et cela se verra assez rapidement, car il ne voudra pas jouer et il sera moin dynamique.

Et si vous appliquez de nouvelles pièces musicales, c’est une découverte pour l’enfant, ce qui est positif, mais à cet âge la, la découverte s’il elle s’avère drôle et riche l’intéressera et le poussera à continuer. Sinon, il arrêtera aussi sec et n’aura plus « l’envie ». Rien n’est simple avec les enfants ;-).

Après, il faut garder à l’esprit que l’enfant s’ennuie très vite, même avec des choses qui l’on le plus interpellé au départ. Un enfant peut s’ intéresser de tout son petit être à une activité pendant une semaine, un mois, 2 mois, et du jour au lendemain, décider qu’il n’aime plus, ou qu’il n’a plus envie d’accorder autant de temps à cette activité. Lunatique ? Non, l’enfance. Mais l’adolescent et parfois aussi dans ce type de réaction !

Malgré toute la meilleure volonté du monde, malgré le meilleur programme, en ayant tout fait correctement, tout essayé, il se peut que ça ne fonctionne pas, que l’enfant se désintéresse. Je ne suis pas la pour faire un article vendeur et vous mentir sur une façon de faire, non, je suis honnête et je vous le dis, pour l’avoir maintes et maintes fois vécue : parfois l’enfant n’a pas envie. Je suis pourtant un professeur expérimenté, et cela m’arrive que l’enfant se désintéresse.  Ce n’est grave, car je me remet tout le temps en question, et continue d’avancer, POUR l’enfant. C’est bien cela le plus important, ne pas resté nous même sur un échec.

Toutefois, si rien n’y fait, ce n’est là encore pas grave en soi, et surtout, ÇA NE S’EXPLIQUE PAS FORCÉMENT. Les enfants ont du caractère et une singularité différente. Sachez que cela sera rarement de votre faute si vous êtes quelqu’un de calme, de positif et surtout, à l’écoute de l’enfant. Il faudra soit recommencer l’année d’après, quand il prendra de l’âge, ou simplement lui proposer une autre activité en attendant. On n’est pas tous faits pour la guitare !

Enfant, je me suis intéressé à la musique, à la guitare, un peu en dilettante. De mon expérience personnelle, c’était un peu oui, un peu non, parfois jamais. Mais une fois la méthode, la motivation trouvée, je n’ai plus jamais arrêté de jouer. L’envie de plaire à mes parents, de jouer devant des copains, de faire comme les grands musiciens que j’admire et écoute … La motivation se trouve parfois seul.

Si c’est la musique qui vous intéresse vraiment pour votre enfant, ne vous découragez pas, sans le forcer, cela viendra surement à un moment donné. Le souci sera toutes les choses autour, la télé, les jeux vidéos, les réseaux sociaux, les tablettes … La technologie c’est addictif, car ludique et l’enfant ne voit que par ça. Je tire cet exemple de mon expérience personnelle, ma Playstation étant ma meilleure amie quand j’étais enfant, je délaissai un peu la guitare à cause de cela … je ne faisais que de la console toutes mes journées ! C’est n’est pas grave en soi bien évidement, j’aime les jeux vidéos que je considère comme le 8éme art, mais il est bon d’identifier la cause d’un désintéressement ou de l’abandon d’une activité. 

Prenez donc le contre-pied, laissez faire, mais mettez votre petit grain de sel dans tout ça, par-ci par-là, discrètement sans trop le bousculer pour pas qu’il ne se braque, avec un peu de stratégie il finira pas vraiment s’intéresser à la musique. Sinon tant pis, on ne force jamais un enfant et surtout on ne vit pas par procuration ! On essaye, de la meilleure des façons, sinon, libre à lui de dire non.

EXEMPLE POUR VOUS AIDER :

Emmenez-le à des concerts, faites des trajets dans la voiture avec lui à la place passager en BANNISSANT toutes tablettes, smartphones, lecteur DVD et autres consoles de jeux et faites-lui écoutez de la vrai bonne musique, des sons, chantez avec lui à fond les fenêtres ouvertes, discutez, parlez musique … Bref, OUVREZ SON ESPRIT, COMMUNIQUEZ, soyez dans votre rôle d’adulte, TOUJOURS LÀ, à l’écoute et donnez-lui TOUT de vous, TOUTE VOTRE ATTENTION. Il vous le rendra doublement et cela fera 2 ÊTRES HEUREUX 😉 .

ENJOY, j’ai confiance en vous. J’espère que mes modestes conseils vous aideront ou vous donneront confiance, c’est en tout cas le but de ce petit billet. Si moi je l’ai fait, tout le monde peut le faire 😉 . N’hésitez pas à partager votre expérience dans l’espace commentaire juste en dessous ! 

Bon courage. Force et honneur camarades ! Et VIVE LA MUSIQUE! 

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