LES PISTES
I / APPROCHE LUDIQUE ET INTERACTIVE
Oubliez le rébarbatif, oubliez la technique, oubliez la RÉPÉTITION BÊTE ET MÉCHANTE. Oubliez le TRAVAIL au sens général.
Ça peut sembler fou vu comme ça, mais non. Un enfant n’est pas fait pour travailler. Que ce soit PHYSIQUEMENT bien sûr, mais aussi MENTALEMENT. Eh oui, on a tendance à l’oublier, je suis là pour le rappeler, si tenter qu’il le faille. Il aura assez d’une vie pour connaitre les joies (#ironie) des révisions sur les bancs du lycée, de la fac .. et de la pression de sa carrière professionnelle plus tard. La musique, cette activité, doit être pour lui, comme pour vous, une respiration, une découverte agréable, un instant de plaisir, un relâchement. Et surtout, il n’y a que dans ce contexte que née l’envie, la passion. Sans pression donc, sans stress inutile.
Hum c’est bien beau tout cela, mais alors, que faire ?
Partez sur un terrain uniquement réservé au JEU et au PLAISIR ! La musique, l’apprentissage de notes, tout cela peut passer comme une activité ludique, drôle et interactive avec VOUS si vous partez sur un axe d’approche FUN et AGRÉABLE. Quelque chose qui lui parle et qui ne l’ennuie pas.
Pour cela, je propose de dessiner les notes en les coloriant par exemple. Tous d’abord, vous lui faites mémoriser et reproduire, ou plutôt dessiner, quelques notes que vous aurez préalablement vous-même dessinées, ceci avec plusieurs couleurs. Ensuite, c’est à lui de dessiner quelques autres notes sur une autre feuille, sa feuille de musique ou son cahier, il vous les montre pendant 5 secondes et vous jouez le jeu : vous les dessinez à votre tour et il vérifie. Ensuite, vous nommez les notes à voie haute en les chantant. C’est un exemple parmi tant d’autres !
Je sens que vos comprenez le sens de mon approche. En fesant preuve d’imagination, vous vous rendrez compte qu’il y a un tas de moyen similaire pour réussir à intéresser l’enfant. Je ferais une liste très bientôt.
2 / DURÉE MOINDRE
Point suivant et point extrêmement important. N’oubliez pas une chose : la DURÉE. Ne partez pas dans l’idée de faire 45mn ou 1 heure d’activité musicale avec votre enfant, tout du moins au début. En tant que prof, on donne 30 mn de cours à un enfant, et croyez-moi, quand je vous dis que parfois, ils partent au beau milieu d’un exercice qui prenait toute leur attention 2 mn avant, pour allé chercher un jouet dans leur chambre et se poser par terre parce qu’ils ont décidé que « C’est bon je m’ennuie je veux faire autre chose », on comprend qu’il faille une durée de cours relativement faible. On se rend compte de la fragilité de leur concentration et de leur motivation.
Sur ce, je vous conseille non pas 30, mais 15 mn d’activité avec votre enfant (30 mn étant la moyenne pour un prof particulier) au-delà cela devient compliqué de garder leur attention. Surtout si c’est votre enfant, votre neveu, en fait, un membre de la famille. Ce n’est pas grand-chose peut-on se dire, mais 2 à 3 fois par semaine, en rentrant du travail, c’est suffisant, surtout s’il est très jeune, et cela vous fait un vrai petit moment d’échange constructif et ludique avec votre enfant. Mais cela dépendra de vous évidemment, et de votre relation. Votre approche avec lui aussi, chaque famille, chaque éducation étant différente, est « modelant » l’état d’esprit de l’enfant.
Il faudra partir à la quête de l’intéressant de l’enfant. Et ça, pour tous les parents, les professeurs, les instits et autres animateurs jeunesses, ils sauront de quoi je parle lorsque je dis que c’est une mission sacrément compliquée. C’est un challenge, mais vous remarquerez que je n’ai pas dit le mot impossible :-).
La capacité de concentration d’un enfant étant donc ce qu’elle est, à savoir quasi nul (oui oui), il faut jouer avec eux et rendre la situation divertissante TOUT EN ÉTANT UN MINIMUM STRICT sur certaine limite que VOUS imposerez : c’est vous l’adulte. Ne l’engueulé jamais, mais soyez un minimum strict, mais toujours chaleureux. Parfois c’est innée, parfois cela s’apprend, en tout cas il faut essayer et ne pas se décourager.
3 / UN POINT SUR l’EGO
Oubliez les grandes œuvres musicales et les gros tubes rock qui vous ont fait sauter dans tout les sens pendant votre période lycée. Je l’ai déjà dit dans mon précédent billet, il ne sont pas aptes à comprendre et à pratiquer des pièces musicales avancées avec leurs petits doigts et leur innocence. Oubliez vos goûts musicaux, mettez-vous un peu de côté et surtout, il faudra RANGER SA FIERTÉ au placard, enfermée à double tour ! Vous faites cela pour L’ENFANT avant tout. Stop l’ego du connaisseur, il faut s’adapter et proposer des choses légères, faisables, et compréhensibles pour l’esprit « jeune » et « innocent »de l’enfant.
Car un enfant N’EST PAS UN ADULTE !
Chaque catégorie d’individu n’a pas les mêmes demandes ou besoins. Je le répète, oubliez votre fierté (et ça, c’est le plus dure dans la vie, dans tous les domaines :-)). On n’est pas la pour former le prochain Mozart (laissons cela au grand professeur aux cheveux grisonnants d’école de musique ou de conservatoire, vous savez ceux qui n’aime pas le rock, ne sourient jamais et tape de la règle sur le bureau #ClichéUnPeuVrai 😉 ).
On est là pour ÉDUQUER l’oreille de l’enfant et lui faire DÉCOUVRIR les sons, les notes, l’instrument, bref la musique dans l’envie, la bonne humeur et la joie ! Dans toute sa légèreté !
Il aura tout le temps, en grandissant, de choisir sa direction musicale, ses pistes à suivre, classique, jazz, rock, pop, folk, blues, trash métal … Nous, on est là pour le dénominateur commun, la musique et tout ce que cette activité implique : pour s’ouvrir, le faire se découvrir, l’aider à développer une vision artistique du monde. En lui tendant la main pour l’accompagner dans cette superbe activité. Et puis, si cela ne marche pas, ne vous inquiétez pas, il reste encore le sport, le dessin, l’écriture, la photographie … :-). Ne vous mettez pas la pression non plus, ce ne sont que des enfants.
4 / ATTITUDE
S’amuser en apprenant, en L’INTERRESANT c’est notre but premier. Notre grand et tout premier DÉFI. Libre à vous de procéder différemment une fois que vous aurez passé ce fameux cap avec l’enfant. Au début, il faudra faire preuve de patience, d’énormément de patience ! Parlez CALMEMENT, en SOURIANT, en lui posant des QUESTIONS. Quand vous voyez qu’il tourne en rond ou qu’il s’ennuie, on arrête ! Tant pis si sa concentration n’aura durée que 5 mn, c’est déjà ça. Ne le forcé pas.
Vous allez vous poser trop de questions après, vous demandez ce que vous avez mal fait, et c’est vous qui allez vous mettre la pression. Alors ON SE PRÉSERVE, on arrête les frais et on ne voit pas plus loin. C’est comme cela procéder, sans se prendre la tête, sans se prendre au sérieux, avec RECUL et DÉTACHEMENT, je vous assure que vous le vivrez mieux en cas « d’échec ».
Faites vous confiance, restez zen et détendu, souriant, et la pédagogie suivra. S’il se désintéresse, dites-vous que ce ne sera que parti remise 😉 Les enfants ont leur humeur aussi.
Bon courage, n’hésitez pas à partager votre vécu, vos approches et vos impressions en dessous dans la partie commentaire !
Si vous avez des exemples du même ordre que le fait de mémoriser, colorier et chanter les notes l’un après l’autre, ou dans le genre, dites-nous tout et partageons, enrichissons notre bagage pédagogique ! Je les lirais avec joie ! Enjoy !
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C’est le meilleur article sur le sujet que j’ai eu à lire, quelques traits d’esprit bien sentie, merci bien ! Cela reste très théorique, en apparence, car c’est à nous maintenant qu’il revient de faire correctement le travail ! Encore merci pour cette motivation que vous m’avait donné, et pour votre engouement.
Dans l’attente de vous « re-lire » ^^
Cordialement